Invisibles et inodores, la majorité des polluants présents dans nos habitations, à l'exception de la fumée de cigarette et de l’ammoniac, sont difficiles à détecter. Ils n'en demeurent pas moins dangereux pour la santé et peuvent provoquer de simples irritations de la gorge, des crises d'asthme, voire sur le long terme, des pathologies bien plus graves. Parmi les principaux polluants qui contaminent votre air intérieur, vous trouverez :
l’ammoniac : présent dans les produits ménagers et de bricolage,
le toluène : présent dans les vernis, colles, moquettes, tapis, traitements du bois, produits dits à l’eau ainsi que savons et laques,
le benzène : présent dans les encres, peintures, plastiques, détergents, fumées de cigarette, produits de bricolage ou meubles,
le formaldéhyde, de son vrai nom le formol : présent dans les panneaux de bois aggloméré, des colles de moquette, de laine de roche comme celle de verre, des textiles d’ameublement, des papiers peints mais aussi des chaudières et de la fumée de cigarette,
le monoxyde de carbone : présent dans les fumées (de chauffe-eau, de combustion de gaz de cigarettes, etc.),
le xylène et le trichloréthylène : présents dans les colles, vernis, peintures et dégraissants.
Mais alors, que faire ?
Des gestes de bon sens, mais cela va toujours mieux en le disant :
1. Aérez !
Faites circuler l'air. C'est la première chose à faire pour garantir une bonne qualité de l'air dans votre intérieur. Une aération quotidienne ou pluri-quotidienne de chacune de vos pièces, de cinq à dix minutes, permettra de brasser toutes les particules en suspension et de faire un grand nettoyage de l'atmosphère.
2. Aspirez !
Vous éliminez ainsi poussières et acariens.
3. Privilégiez des produits ménagers écologiques
Revenez aux produits basiques comme le bicarbonate, le savon de Marseille, le savon noir et le vinaigre blanc .
4. Bannissez les désodorisants d'intérieur classiques,
les bougies parfumées et les bâtons d'encens et privilégiez des huiles essentielles soigneusement choisies
5. Investissez dans un ioniseur plutôt que dans un purificateur :
Quésaco ? Un ioniseur est un appareil qui génère une grande quantité d’ions négatifs. Ces anions vont être attirés chimiquement par les particules de pollution qui sont, elles, chargées positivement. Cette action va alourdir peu à peu les particules et les plaquer au sol. En revanche, il ne permet pas de les éliminer. Pour bien choisir son ioniseur, il faut veiller à ce qu’il ne produise ni ozone, ni oxyde d’azote, ni oxyde de carbone. Par ailleurs, il doit débiter au minimum deux-cent cinquante-mille ions au centimètre cube à une distance d'un mètre.
Le purificateur classique quant à lui est équipé d'un système de filtration. Il va, par un brassage d'air induit par un système de ventilation, capturer les particules fines, les gaz, les fumées, les virus. En temps ordinaire, je dirais que le choix entre ioniseur et purificateur d'air appartient à chacun. En l'occurence, dans le contexte de la Covid-19, j'aurais tendance à privilégier l'ioniseur qui, dans la mesure où il ne brasse pas l'air ambiant, n'est pas susceptible d'accélérer la circulation de micro-gouttelettes infectées potentiellement présentes dans une pièce close.
6. Mettez du vert dans votre intérieur
Nous savons tous que les plantes ont la capacité de transformer le gaz carbonique en oxygène. Un ingénieur de la Nasa, Bill Wolverton, a prouvé scientifiquement vers la fin des années 1980, que certaines plantes vertes avaient également la capacité d'absorber des composés chimiques en laboratoire, et pourraient de ce fait contribuer assainir notre air intérieur.
Le Chlorophytum comosum
Toutes les parties de la plante sont dépolluantes ! Elle absorbe le formaldéhyde, le toluène et la quasi totalité de monoxyde de carbone en 24 h.
Le Spatiphyllum
Le champion toute catégorie ! Les feuilles des plantes de bonne taille absorbent ainsi 15 µg/h de formaldéhyde, du xylène, du toluène, de l’ammoniac, du benzène, du trichloréthylène et aussi les vapeurs d’alcool et celles de l’acétone. A installer d'urgence dans tous les habitats !
La langue de belle-mère (Sanseveria)
Elle élimine le benzène, transforme les substances nocives en oxygène, régule l’humidité ambiante de la pièce.
La fougère de Boston, la vedette des plantes dépolluantes
Elle est l’une des plantes qui absorbe le plus de xylène et de formaldéhyde, un polluant contenu dans les meubles en aggloméré, la colle à moquette, les isolations. Autre propriété de la fougère de Boston : vaporisée régulièrement, elle contribue à élever notablement l’hygrométrie des pièces surchauffées.
Le lierre (Hedera helix)
Véritable filtre à air, il élimine le formaldéhyde, le benzène et le trichloréthylène. Dans la symbolique, le lierre représente la fidélité (il reste collé aux objets sur lesquels il grimpe) mais aussi la vie éternelle : il reste toujours vert.
Le Philodendron erubescens ‘Red Emerald’
Cette variété est la plus efficace en matière de dépollution. Elle élimine formaldéhyde et trichloréthylène.
Le cactus colonaire et la Crassula (arbre de jade)
Ces deux plantes sont idéales pour absorber les ondes électromagnétiques de votre environnement.
Le Rhapis excelsa
Classé en première position par la Nasa pour l'ammoniac, ce palmier en élimine 20 µg/h. Vous pourrez l’installer dans votre cuisine et dans votre salle de bain, où l’on utilise davantage de produits d’entretien.
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